Genac II, le pari du jeu vidéo français
Par cédric, vendredi 13 juillet 2007 à 05:00 :: Marketing Jeux-Vidéo :: #647 :: rss
Ce projet devrait permettre à la France de rester bien placée dans le domaine de la création. L'objectif est de développer des outils pour générer automatiquement scènes et contenus. Premières réalisations prévues d'ici à 3 ans.
Un nouvel enjeu se dessine pour les studios français. S'adapter à la nouvelle génération de consoles incarnée par les PS3, Xbox 360 et Wii. C'est justement l'objectif du projet Genac II. Financé en partie par le pôle de compétitivité Imaginove, il vise à développer de nouveaux outils pour produire plus rapidement et mieux.
Une initiative bienvenue au regard de l'investissement nécessaire au développement d'un jeu sur une nouvelle plateforme. Outre l'aspect financier qui peut atteindre 20 millions d'euros, une telle entreprise requiert en moyenne une centaine de personnes sur 24 mois : graphistes, animateurs, game designer, responsables réseau, etc.
Techniquement, la recherche tournera autour de la génération automatique et semi-automatique de modèles en 3D, d'animations et d'effets d'illuminations, en définissant des règles de base de paramétrage. « Genac II pourrait par exemple permettre aux développeurs de jeux vidéo de modéliser un unique arbre en 3D, et de paramétrer des outils logiciels pour concevoir automatiquement une forêt réaliste, à partir de ce seul modèle », explique Pascal Franck chargé de mission Innovation au sein d'Imaginove. « Cet arbre matriciel évoluerait en fonction du temps et des saisons. La montée en puissance et en mémoire des plateformes de jeux, ouvre la porte à de nombreuses évolutions. Des images ultra réalistes reproduiront les effets de lumières que nous percevons en texturant et en animant de plus en plus de contenus ».
Innover ou délocaliser
Genac II cible en particulier trois technologies : le calcul de l'éclairage direct et indirect, la gestion dynamique des mouvements des personnages et la génération d'environnements complets. Un joueur interagit avec un environnement virtuel, l'éclairage se modifie à chaque instant et les calculs utilisent des ressources machine considérables, car ils sont à refaire 50 fois par seconde !
L'animation procédurale gère les déplacements des objets et les mouvements des personnages virtuels par génération en temps réel. Elle calcule de façon dynamique les déplacements des personnages qui interagissent de façon automatique aux contraintes de leur environnement. Le jeu prend également en compte les caractéristiques anthropologiques des personnages. La génération de contenus graphiques (statiques et dynamiques) permettra de créer des environnements entiers (zones naturelles, urbaines...) à partir de paramètres initiaux (climat, densité de population, type d'architecture...). Ces environnements évolueront en fonction des saisons, des années et réagiront de manière réaliste aux interventions pendant le jeu (ex : le souffle provoqué par un hélicoptère...). Pour l'utilisateur final, ce développement augure des jeux hyper réalistes, d'une qualité encore inégalée et des contenus d'une richesse décuplée.
Les premiers jeux de cette nouvelle génération devraient être commercialisés d'ici à trois ans. Une occasion pour les studios français de rattraper leur retard face aux Etats-Unis et au Japon qui travaillent en synergie depuis plus de dix ans. Pour Ludovic Nöel, directeur d'Imaginove, « face à l'accroissement des coûts de production, les acteurs français ont peu de choix : délocaliser ou innover ».
Source: News.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.